La chasse aux bactéries est ouverte dans la Station spatiale internationale
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Publié le : 6 février 2017
Lors de vols spatiaux de longue durée, le risque d’infections bactériennes et de maladies est tel que les astronautes passent 10 % de leur temps à faire du nettoyage ! C’est ce qui a incité la mission ISS Proxima (à laquelle participe Thomas Pesquet) à embarquer cinq matériaux avancés sur lesquels les bactéries ne peuvent pas se fixer. Elles terminent leur parcours ailleurs, par exemple dans des filtres actifs qui les éliminent.
Trois de ces matériaux sont issus du Leti, spécialiste de ce type de dépôts de surface, qui participe à l’expérience avec l’ENS de Lyon, le CNRS, Saint Gobain et le CNES. Ils ont été placés dans des portoirs pour résister aux vibrations du décollage et aux chocs fortuits lors de leur manipulation et leur exposition.
Couche fine fluorée, silice organique, biopolymère
Le premier est une couche fine fluorée, créée au départ pour des canaux microfluidiques ou des dépôts de résines en optique. Le second est une silice organique fortement hydrophobe, utilisée pour le déplacement de nanogouttes par électromouillage et déjà transférée à un industriel. Enfin, le troisième est un biopolymère pour dispositifs implantables chez l’homme ou l’animal.
A leur retour sur Terre ce printemps, ces surfaces subiront une phase de quarantaine puis seront caractérisées. Les développements de surfaces antibactériennes sont déjà légion. Mais fort de cette expérimentation hors normes, le Leti peut espérer des percées dans de nouvelles applications : boutons d’ascenseur, barres des véhicules de transport en commun par exemple.
Contact : guillaume.nonglaton@cea.fr