Des capteurs du Leti dans le futur foie bio-artificiel
Catégorie(s) : Actualités, Evenements, Recherche
Publié le : 30 novembre 2014
Avec le projet FP7 d-Liver, lancé en 2011, une douzaine de partenaires développent un foie bio-artificiel destiné aux patients en insuffisance hépatique grave ou en attente de greffe. Parmi eux, le CEA-Leti, qui fournit des capteurs spécifiques pour le suivi en temps réel du taux d’ions ammonium.
Ces composants sont précis à 8 ou 10 %, pour un objectif final à 3 ou 4 %. Ils obtiennent déjà le même niveau de reproductibilité que des appareils commerciaux. Cinq campagnes de tests à l’hôpital de la Charité, à Berlin (dont une le mois dernier) ont montré que leurs mesures restaient valides après 3 semaines, soit la durée de vie de la culture cellulaire hépatique qui fait fonctionner le foie bio-artificiel.
Détail très inhabituel pour des capteurs aussi performants, leur assemblage final est réalisé à la main par le personnel de l’hôpital. Il est en effet impossible de les stériliser en une fois sans les endommager. D’où le recours à une stérilisation multi-procédés, pièce par pièce, suivie d’un assemblage sur paillasse stérile. Des chercheurs du CEA-Leti se sont donc déplacés à Berlin pour former une équipe locale au montage, ainsi qu’au suivi des mesures.
Il reste un an aux partenaires du projet pour démontrer la capacité du foie bio-artificiel à détoxifier efficacement du sang humain, à partir d’essais sur du sérum humain pathologique. Si la technologie fait ses preuves, elle sera mise à disposition en centre hospitalier, selon les mêmes modalités qu’un appareil de dialyse.
Contact : marie-line.cosnier@cea.fr