Entretien : Giorgio Anania, P-DG d’Aledia
Catégorie(s) : Actualités, Entretiens, Industrie, Innovation & société, MINATEC
Publié le : 5 octobre 2020
Investir dans cette usine est un pari
Pourquoi Aledia va-t-elle construire son usine à Champagnier* ?
Nous voulons être 100 % prêts à produire lors du démarrage de nos ventes, début 2022. Notre technologie de microLEDS dispose de solides atouts, notamment sur la réalité augmentée et les écrans de smartphones et de PC. Mais nous avons face à nous des concurrents comme Facebook ou Apple ! Impossible d’attendre les premières commandes pour nous doter d’un outil de production. C’est un pari.
Pari risqué donc, mais à risque maîtrisé ?
Chacun de nos marchés de demain se chiffre en centaines de millions d’euros. Et nous sommes soutenus par des partenaires majeurs : Intel, entré à notre capital en 2018, mais aussi un acteur mondial du smartphone et l’un des GAFAM. Le risque est maîtrisé. D’autant que les 52 000 m2 de ce site – dont 18 000 m2 de salles blanches – seront construits en trois tranches successives, au rythme de la croissance de nos ventes.
Avez-vous décidé dès le départ d’implanter cette usine à Grenoble ?
Non, car nous voulions nous installer dans des salles blanches existantes. Mais il y a eu une vraie mobilisation de l’écosystème grenoblois pour trouver une solution locale qui réponde à nos critères : usine opérationnelle dans les temps, sorties de cash limitées et progressives, main-d’œuvre qualifiée sur place. Cerise sur le gâteau : nous serons à 10 minutes de notre site de R&D d’Échirolles, et tout proches du CEA-Leti avec lequel le laboratoire commun poursuit son activité.
Contact : giorgio.anania@aledia.com
* cette usine représente un investissement immobilier de 38 M€. À terme, elle devrait compter 500 salariés