Entretien : Patrick Lévy, ancien coordinateur de l’IDEX UGA *

L’Initiative d’excellence portée par UGA a été confirmée fin juin.
Était-elle prévisible ?

Elle était souhaitée et les acteurs locaux avaient énormément œuvré dans ce sens.
Mais ce n’était pas une simple formalité. Nous nous sommes bien gardés de la considérer comme acquise d’avance !
Pour mémoire, l’IDEX de Toulouse a été arrêtée en 2016, celle de Lyon en 2020, et les périodes probatoires de Paris Saclay et Paris Sciences Lettres avaient été prolongées jusqu’en 2020.

Sur quels critères le jury se prononce-t-il ?

Il veut un regroupement effectif des forces locales de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour créer des pôles à forte visibilité internationale.
La présidence d’université, en particulier, doit avoir les moyens de décider, sans entraves à sa capacité stratégique.
L’UGA a relevé ce challenge en renforçant ses liens avec les organismes nationaux de recherche, dont le CEA, le CNRS, l’Inserm et INRIA, au sein d’un Établissement Expérimental intégrant en plus Grenoble INP, Sciences Po Grenoble et l’ENSAG.

Un IDEX confirmé, cela veut dire des dotations financières sécurisées ?

Oui, nous pouvons compter de manière pérenne sur environ 30 M€ par an pour des projets de recherche, de formation par la recherche, de formation, améliorant la vie étudiante ou développant le sentiment d’appartenance ou les initiatives culturelles.
De plus, plusieurs appels d’offre nationaux complètent l’Idex, comme l’appel d’offres national ExcellenceS, actuellement en cours, qui réserve 400 M€ aux 20 IDEX et ISITE** existants.

Contact : patrick.levy@univ-grenoble-alpes.fr

*Patrick Lévy accompagne par ailleurs depuis janvier 2021 un nouveau projet d’Idex porté par la région Occitanie
** Initiatives – Science – Innovation –Territoires – Économie