Entretien : Sébastien Dauvé, directeur du CEA-Leti

Vous dirigez le CEA-Leti depuis juillet. Comment s’est passée votre prise de fonction ?

S.D. : Rapidement !
En juillet, on commençait à beaucoup parler de pénurie des semiconducteurs, de souveraineté ou de l’installation d’une usine Intel en Europe.
La Direction générale des entreprises (DGE) et Bruxelles nous ont très vite sollicités pour définir les actions de R&D prioritaires et les moyens de renforcer la filière.

Le CEA-Leti est-il armé face aux échéances des prochaines années ?
J’ai rencontré nos partenaires industriels les plus importants et j’ai mesuré à quel point l’Institut jouit d’un grand capital confiance auprès d’eux.
Pour la suite, nous bénéficions du plan Nano 2025, et d’autres soutiens pourraient s’ajouter pour renforcer nos moyens et nos effectifs.
Et surtout, nos équipes sont motivées et engagées.
Alors oui, sans autosatisfaction, nous sommes armés.

L’Institut vit-il un tournant de son histoire ?
Les semiconducteurs, ignorés du public il y a un an, font les grands titres de la presse. De plus, le sujet est porté par toute la hiérarchie du CEA, jusqu’à l’administrateur général. Et la place occupée par la microélectronique dans France 2030 est significative !
On peut dire que le domaine de la microélectronique vit une période d’exception, comme nous n’en avons jamais connu.
Nous comptons jouer pleinement notre rôle de soutien à l’industrie.
Pour cela il faudra notamment renforcer notre attractivité.


Contact : camille.giroud@cea.fr

Facebook

Twitter