Entretien : Thomas Iljic, représentant CEA-Tech à Tokyo
Catégorie(s) : Actualités, Entretiens, MINATEC
Publié le : 1 juin 2012
« Le Japon a repris et accéléré son effort d’innovation »
Vous représentez le Leti au Japon depuis 2007. Qu’avez-vous observé après Fukushima ?
L’activité industrielle a été suspendue de mars à septembre 2011, le temps de réparer et de réorganiser les usines. Puis tout est reparti, avec une nette accélération des cycles d’innovation. Les Japonais veulent rattraper le retard pris sur leurs compétiteurs. Et comme l’électricité a augmenté de 17% dans une bonne partie du pays, ils se focalisent notamment sur les énergies renouvelables.
La promotion des activités de CEA Tech a-t-elle été pénalisée ?
Non, car nous travaillons sur le long terme. Nous avons bâti un réseau de 2200 contacts, avec plus de 300 industriels représentés. Nous attendons 200 participants au Leti Day du 3 octobre prochain, dont des représentants de Fujitsu, Hitachi, Nikon, Toyota, Nissan, NEC… De plus, MINATEC est devenu une référence au Japon ; il a notamment inspiré le campus Tsukuba Innovation Arena, conçu sur le même modèle.
Pourquoi s’établir à 10 000 km de Grenoble et travailler avec des industriels japonais ?
Pour trouver des partenaires, sur des technologies où le tissu japonais industriel est complémentaire du tissu français et européen. Exemple : au Leti Day, nous parlerons cette année des capteurs pour la biologie et la santé intégrés à des objets quotidiens (smartphone…), un domaine qui monte en puissance au Japon.
Il faut une présence permanente sur place pour être légitime et concrétiser des accords. D’ailleurs, l’IMEC et les Fraunhofer ont aussi ouvert des bureaux à Tokyo depuis plusieurs années.
Contact : thomas.iljic@cea.fr