Gaz moutarde : une évaluation plus durable des doses reçues
Catégorie(s) : Actualités, Innovation & société, Recherche
Publié le : 5 avril 2021
Bien qu’interdit par des accords internationaux, l’ypérite ou gaz moutarde reste une menace dans certains conflits ou en cas d’attentat. C’est pourquoi une équipe Irig étudie ses effets depuis des années. Elle vient de mettre au point* une méthode d’évaluation des doses reçues utilisable jusqu’à 14 jours après l’exposition, plus simple et plus informative que les techniques actuelles.
Cette méthode cible les métabolites issus de la combinaison du gaz toxique avec un antioxydant intracellulaire, le gluthation. Elle a été validée sur des cellules en culture, des tissus cutanés et du plasma sanguin animal. L’évaluation précise de la dose est indispensable pour définir un traitement qui limite les effets à long terme de l’ypérite. Elle complète l’évaluation des dégâts aux yeux ou à la peau, qui n’est pas quantitative.
* avec le CEA-Joliot (Saclay) et l’Institut de recherche biomédicale des armées
Contact : thierry.douki@cea.fr