Entretien: Jérôme Garin, directeur de l’Irig
Catégorie(s) : Actualités, Entretiens, MINATEC, Recherche, Vie de campus
Publié le : 7 juin 2022
Nos jeunes chercheurs sont toujours aussi passionnés
Vous prendrez votre retraite en septembre après 37 ans de carrière au CEA.
Qu’en retenez-vous ?
Je suis heureux de voir que les jeunes chercheurs qui nous rejoignent sont aussi passionnés et enthousiastes que nous l’étions dans les années 80.
Je le ressens fortement, en particulier lors des journées d’accueil des nouveaux doctorants.
Un moment dont la crise sanitaire nous a malheureusement privés, mais qui m’était cher.
Sur le plan scientifique, quelles évolutions vous ont marqué ?
Les progrès de l’instrumentation et de l’analyse des données.
À mes débuts, on pouvait consacrer une thèse au séquençage d’un gène.
En 2022, un génome humain peut être séquencé en huit heures !
Ce sont ces progrès qui ont permis la production d’un vaccin contre le SARS-CoV-2 en moins d’une année.
Dans le domaine de la Biologie et la Santé, une évolution majeure a été la naissance de grandes infrastructures nationales. Elles organisent le paysage en mutualisant l’accès aux équipements de pointe.
L’Irig participe à trois d’entre elles* ; c’est à la fois une chance pour nos laboratoires et une très belle marque de reconnaissance.
Des regrets malgré tout ?
Plutôt que des regrets, un constat : le financement de la recherche fondamentale est passé d’un financement récurrent à un financement majoritairement sur projets.
Il a fallu s’adapter à ce changement, ce qui n’a pas forcément été simple car évidemment, les personnels de la recherche souhaiteraient pouvoir consacrer la majeure partie de leur temps aux expériences et à l’encadrement des jeunes.
Contact : jerome.garin@cea.fr
*Frisbi, ChemBioFrance et ProFI